les chants
du fil noir

création 2024

Spectacle polyphonique mêlant voix musique et visuel

À partir de 13 ans – Durée : 1h

D’après un conte traditionnel Inuit La femme squelette

« Elle avait fait quelque chose que son père désapprouvait, mais dont personne ne se souvenait. Toujours est-il que son père l’avait trainée jusqu’à la falaise et précipitée dans la mer. Les poissons avaient mangé sa chair, dévoré ses yeux. Elle gisait sous les eaux, son squelette balloté par les courants. Un jour arriva un pêcheur… »

Extrait de la Femme squelette
Conte Inuit traditionnel – Version de Clarissa Pinkola Estès – Femmes qui courent avec les loups

Le questionnement

Se mettre volontairement hors de la vie ou du reste des hommes permet-il de guérir les blessures profondes de l’enfance ? Comment réveiller ce qui se tait permet-il d’entrer en cheminement vers la vérité ? Quel miroir peut représenter l’autre dans un processus de reconstruction ?

Le Fil Noir raconte l’histoire de deux êtres volontairement isolés du reste du monde pour étouffer leurs blessures. Un jour, ils se retrouvent emmêlés dans le même fil noir du destin. Ils vont devoir se reconstruire l’un l’autre.

Dans l’obscurité de l’univers préservé où ils ont choisi de se retirer, l’une dans les profondeurs de l’océan (l’eau, les abîmes, le silence), l’autre sur une falaise escarpée (le vent, les rochers, la routine), une femme et un homme, solitaires et meurtris, ballotés par les voix d’une ancienne légende, vont soudainement se retrouver liés par un fil noir oublié …

Ce fil d’ordinaire invisible, reliant les êtres qui ont souffert dans leur chair et dans leur esprit, et qui d’un coup, se révèle à eux parce que c’est organique, parce que c’est électrique, parce qu’il semble qu’est enfin venu le moment de se réparer, de se (re)construire, de naître à la vie de nouveau… mais d’une autre façon.

Alors, pourquoi ne pas utiliser ce moment présent de la conscience de l’autre et de soi pour se défaire des nœuds du passé et ainsi s’ouvrir un chemin vers l’avenir ?

Du chaos naît l’harmonie

Astrophysique – Thuan, 2011

Le processus de recherche

C’est d’abord la rencontre avec ce récit traditionnel, La femme squelette, comme un électrochoc, une plongée dans les eaux froides de l’âme humaine, qui a fait naitre le désir d’exploration. Sa dramaturgie particulière et les questionnements qui en découlent sont rapidement devenus matière de recherche pour l’équipe artistique.

Comment mettre en scène ce qui se tait ? Comment traduire la violence familiale et l’annihilation de soi ? Quelle sorte de vie peut-on traverser dans le silence et l’isolement ? Comment une rencontre, en miroir, peut-elle ouvrir sur la naissance d’un nouveau soi-même ?

Avec ces thématiques, les artistes se sont installé-es en résidence Culture et Santé au sein de la clinique du Grésivaudan de La Tronche, de 2017 à 2020, auprès de publics adolescents et jeunes adultes.

Grâce aux outils de performance voix, musique et visuel, tout au long d’un parcours d’exploration traversant le collage, le collectage et le sonore, la recherche a délié la parole des jeunes gens, en résonance avec leur parcours de vie.

Pendant cette première période, l’équipe artistique a choisi de creuser l’angle du fantastique, pour développer les distorsions possibles d’une réalité traumatique, et envisagé une histoire dans laquelle les deux personnages principaux décident volontairement de s’extraire du monde, devenant deux êtres errants, évoluant en parallèle, tout en étant relié sans le savoir, par le fil noir des violences familiales.

Une mise en scène polyphonique

Ce qui doit être révélé

Comment l’âme humaine va-t-elle s’ouvrir à la vérité alors qu’elle est profondément endormie, anesthésiée par le refoulement ?

La mise en scène écrite en polyphonie joue avec les outils de performance des artistes mêlant voix, musique et visuel.

La voix raconte une histoire d’âmes blessées, entre réalité et fantastique, la musique et le son cheminent des profondeurs au jaillissement, le geste dessiné et la scénographie, servent ce qui s’est mis en mouvement, des murs érigés pour se protéger aux failles qui laissent passer la lumière.

distribution

Auteure basse voix
Johanna Kravièk

Compositeur guitare voix MAO
Patrick Mistral

Artiste dessin
Laurent Pascal

Auteur et collaborateur artistique
Frédéric Kocourek

Scénographie
Eddy Achard

Design sonore
Alexis Adoniadis

Régisseur son et lumière
Christophe Durand

Graphic designer
Olivier Gautret

Compagnonnage artistique
Jennifer Anderson (Cie Ithéré)

Conseil en acousmatique
Jean-Marc Duchenne

partenaires

Aide à la création
DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Conseil départemental de l’Isère

Coproduction
EPCC TEC Travail et Culture 38 (acquis)
Toboggan Décines 69 (acquis)
Théâtre Jean Vilar Bourgoin Jallieu 38 (acquis)
Association 4A Vinsobres 26 (en cours)
Maison du Conte Chevilly Larue 94 (acquis)
Centre des Arts du récit Grenoble 38 (acquis)

Partenariat
Territoire Bièvre Est
Territoire EBER
Territoire Drôme
Ardèche

Autres partenariats envisagés
SCAN
SACEM
CNM

prochaines dates

4 > 15 Septembre 2023
Résidence création (écriture texte/musique)
Beaurepaire (38)

3 > 5 Octobre 2023
Résidence création (construction scénographie/lumière)
Beaurepaire (38)

30 Oct > 9 Nov 2023
Résidence création (mise en scène)
Coproduction Le Toboggan et Le Théâtre Jean Vilar
Le Toboggan – Décines (69)

Sortie de Création
19 janvier 2024 : Théâtre Jean Vilar – Bourgoin Jallieu
14 mars 2024 : Le Toboggan – Décines

Autour du spectacle : projet ARTY

Autour de la recherche création du Fil noir, la compagnie s’est associée à l’EPCC Tec Travail et Culture et au Collège Jacques Brel de Beaurepaire du territoire EBER, pour explorer le récit avec des élèves volontaires de 4ème.

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